Édition – Juillet 2005
Ne lisez pas ceci à voix haute car c’est un secret. Permettez-moi de vous révéler la formule du massage parfait. Ah ! Je vous vois sourire. Vous vous imaginez au paradis terrestre, calé sur une table de nuage, bercé par des mains angéliques et des voix diaphanes émergeant de l’au- delà. Et vos soucis, vos inquiétudes tombent comme des mouches autour de la table. Le nuage qui vous réconforte s’engorge et dégouline de vos toxines, car votre corps est fuyant de fatigues et de blessures. Et votre organisme évacue, élimine, expulse tous parasites indésirables comme un geyser. Et dans cette jubilation extrême renaît enfin, votre corps désormais impeccable.
J’imagine l’inéluctable découverte de la meilleure ressource santé au monde, qui répond aux besoins de s’immuniser contre toutes épreuves, tout en se délectant. J’imagine que la perfection signifie atteindre le meilleur équilibre possible et entretenir les réflexes assurant cet équilibre. J’imagine qu’on pourrait nommer cet Art de la prévention, MASSAGE.
ma sage SOLUTION
Selon les adeptes, le massage exprime la détente suprême, la re-connaissance de ses sens, de son énergie, par l’énergie de l’autre, le laisser-aller qui désamorce les contrariétés. Dans les faits, un massage qui se veut parfait est touchant à tous les niveaux. Plus on développe ces aptitudes à la détente en laissant émaner la conscience du corps, plus on s’éloigne de ses angoisses. Combien de professionnels de la santé ont cherché à persuader leurs habitués à cultiver la patience de s’occuper d’eux, de se donner du temps et surtout, d’écouter leur corps ? Combien de personnes m’ont avoué ne pouvoir rien concevoir de meilleur que le toucher du spécialiste. “Ce que les gens doivent vous exprimer leur gratitude” me disait Jocelyne, ne pouvant attribuer, pour l’instant, ce nouveau bien-être à sa propre initiative. Et d’autres de s’étonner de la volatilisation de leur fatigue chronique, de leur insomnie, de leur syndrome prémenstruel ou leur anxiété … Ainsi de suite.
Pourquoi hésiter entre le désir de neutraliser les symptômes d’un malaise, en engloutissant des élixirs secrets plutôt que le plaisir de s’affranchir de ses inhibitions générant ces mêmes malaises? “Cela paraissait trop simple”, me disait Amélie. ” Du moment où j’ai écouté mon corps, tout s’est harmonisé ! Frédéric, lui compare cela à une partie de chasse transformée en déjeuner sur l’herbe. Pendant que les chasseurs malades courent après le gibier santé pour le trucider, Frédéric devient chasseur patient, attendant que la proie nourricière se présente pour s’en nourrir, que du regard.
Comprendre avec ses sens
Patience, nous y voilà. Ou plutôt nous y voilà, oh patience ! La première mémoire est sensorielle, celle qui vous dit qui vous êtes. Alors que le corps est négligé, c’est lui qui demande à être entretenu et soutenu dans sa quête d’équilibre. Votre tête vous dit qui vous souhaiteriez être, et se perd facilement dans les carrousels du devoir, de réprimandes et de méthodes de guérison expéditives et prétendues instantanées.
La main du masseur se doit d’être perspicace et initiatrice. Le corps gère très bien un trouble ou un autre. C’est quand il y a anomalies simultanées qu’il y a résistances. Prenons comme exemple une faible amplitude du système nerveux, un muscle fatigué et une congestion locale du système lymphatique. La main discerne les impasses où se superposent les déficiences de systèmes. Elle en identifie le trajet ou le carrefour et retrouve la provenance des signaux d’un organe en détresse. Et la stimulation tactile remonte les parcours encombrés. Les neurones de l’organe stimulé disposent ainsi des stimuli pour établir le meilleur confort en harmonie avec les systèmes correspondants. De là l’effet parallèle calmant et énergisant.
Jocelyne s’imagine mal vivre dans un autre corps, elle connaît à peine le sien. Pourtant son corps dans sa globalité est une œuvre parfaite. Mais le corps est vivant et est soumis aux lois de la vie et requiert une adaptation, à chaque obstacle, selon ses moyens et ses capacités. Alors pourquoi suivre ou précéder votre corps avec votre tête. Restez à bord, c’est si confortable quand on est assuré que son corps a toutes les solutions. Et pour cultiver son émancipation, que diriez-vous d’un massage parfait ?
Pour s’inscrire à la conférence du 11 septembre 2005 à Montréal, de 10 à 17h.
“LE MASSAGE PARFAIT” 60$.
Auteur :
Pierre Buron
514-266-6755
massageheza@gmail.com
www.massageheza.com