Édition – Décembre 2006
Paix sur la terre aux extra-terrestres de bonne volonté ! Peace and terra, and fly me to the moon ! Esmeralda parle anglais comme une vache espagnole. C’est normal, c’est sa nationalidad. Aujourd’hui elle profite d’être sur mon plancher des vaches pour se réconcilier avec son corps. Au gré de ses missions à travers la galaxie, elle glane toutes sortes de traitements. Elle dit être convaincue m’avoir déjà vu quelque part. “C’est fort probable, lui dis-je, j’y vais souvent !” Pour autant, je ne l’ai jamais massé, ça, je me souviendrais ! Comme dit le dicton vulcain: “Masse mémoire, mémoire en masse!”
Esmeralda me baragouine ses tensiones, les palpitationes de son colasone et demain elle prend l’avione. Le reste va muy bien gracias. Mais, porque le cabalerro fait les quatre cents pas devant ma porte ? Esmeralda me rassure : “Esta bien, c’est mon chum who escort me.” Mais pas question pour lui de se faire masser. Il est Xumanien et sur cette planète, vous vous rappelez, les habitants ont une peau semblable à celle des poissons et certains anticipent de glisser de la table, d’autres de trop frétiller. Enfin ! n’y a-t-il pas aussi un proverbe zalgache qui dit: “Ceux qui ont le diable au corps trouveront un jour la main bénie.” Après tout, il n’en est peut-être qu’à son premier voyage.
GLOBE-MASSEUR
Du temps que j’étais globe-masseur, j’en ai massé des espèces rares , des espèces différentes et des espèces sonnantes. Un corps criant de surtension, un autre réclamant la paix et puis un autre se demandant bien où est sa mémoire !!! En parcourant tous les canaux de leurs corps, j’ai parcouru l’univers avec enthousiasme en distinguant les sympathies entre les êtres. Mon intuition s’est nourrie de tant de Cultures, à l’écoute des métamorphoses tant espérer dans cette vie éphémère. Mes mains ont sillonné des dunes de sable, glissant dans les sueurs des terres brûlées. Elles ont franchi les frissons indiscrets des neiges éternelles et les décrépitudes des murs de révolte. Ont-elles aussi éclairé les profondeurs de la solitude ? Je crois savoir maintenant que j’insuffle en l’autre ma passion du toucher, ma conviction qu’en équilibrant les sens, se précise la voie de ses besoins, de ses appétits et de ses limites. Tous les éléments de l’univers sont en nous et ne peuvent que devenir lumière. Je peux toutes les reconnaître, les personnes massées, surtout à la brunante, parce que ce sont des êtres lumineux. Esmeralda est partie comme une étoile filante, persuadée que malgré sa petite santé, son corps l’amènera au bout du monde.
J’ai reçu une carte de Noël de la Patagonie. Comme je ne habla pas espanol beaucoup, elle m’écrit en ingles et very pequeno. Elle m’apprend que je l’avais massée le jour de sa fête.
Massage on my 65 th Birthday
He touched me
His hands caressing my skin
Red and green shimmered below my eyelids
Nearby soft music was playing, oozing deeply into my skin
His hands followed the music,
Rhythming caresses permeating my pores.
He was not afraid to touch
My belly, buttocks, breasts, brain, they all received the play of her strokes
Others fear to touch, fear to connect
Skin to skin, person to person, heart and mind
But he was there, right there, right here.
My massage was fantasmagorical!
I found him, I thought,
At last, I have found him,
The one I have been looking for.
Gracias Pierre – Felice Navidad
Hasta luego
Esmeralda Gonzalez
Auteur :
Pierre Buron
514-266-6755
massageheza@gmail.com
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